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Gastrectomie

(ablation partielle ou totale de l’estomac)

Gastrectomie totale

Dans ce cas, le chirurgien réalise l'ablation de la totalité de l'estomac avec les ganglions qui l'entourent. Il est nécessaire de faire cette opération en cas de volumineuse tumeur du corps de l'estomac.

La continuité digestive est alors restituée en "branchant" (le terme médical est en "anastomosant") l'extrémité de l'oesophage sur l'intestin grêle.

Le confort digestif est souvent altéré. Le patient doit, pour conserver un état nutritionnel correct, fractionner ses repas et avoir des compléments nutritionnels.

 

Gastrectomie partielle

Il s'agit d'une ablation de la partie distale de l'estomac (encore rappelée "antre gastrique"). Cette intervention est proposée pour des petites tumeurs de la partie basse de l'estomac.

Pour rétablir la continuité digestive, le reste de l'estomac est branché directement sur l'intestin grêle.

Le confort digestif post opératoire est en général conservé (alimentation quasi normale).

 

Avant l’intervention

Les interventions sur l'estomac sont responsables dans la majorité des cas de difficultés d'alimentation et/ou de dénutrition. C'est pourquoi le chirurgien et l'équipe soignante devront être particulièrement vigilant en ce qui concerne le bilan nutritionnel et la quantification des ingestats. En cas de cancer, une immunonutrition sera mise en route une semaine avant l'opération (impact oral). La veille de l'intervention, l'équipe soignante s'occupe de la préparation cutanée du champ opératoire en fonction de la voie d'abord choisie. L'intervention consiste à enlever les deux tiers de l'estomac et à relier le tiers restant avec l'intestin grêle.

 

Après l’intervention

Période post opératoire immédiate :

Le patient séjourne 3 à 6 heures en salle de réveil pour s'assurer que tout se passe bien tant sur le plan chirurgical qu'anesthésique. A son réveil, le patient a une sonde gastrique (qui passe dans le nez), une perfusion, un redon (tuyau de plastique) et une sonde vésicale. Ces différents dispositifs seront enlevés progressivement.

Le lendemain de l'opération : 

Dès le lendemain on conseille au patient de se lever avec de l'aide en commençant par un "bord du lit". C'est également le lendemain que l'on vérifie l'absence de fuite sur le montage chirurgical par un examen radiologique appelé "TOGD ". Il consiste à faire boire un demi verre de produit radio opaque au patient. Des radios simples sont prises pendant le passage du liquide. Si cet examen ne révèle aucune anomalie, les boissons sont autorisées dés le soir.

L'alimentation :

Elle va être élargie progressivement. Celle-ci sera suivie par la diététicienne du service qui fera prescrire des compléments alimentaires. On conseillera au patient de remplir lui-même, dans la mesure du possible, sa feuille de surveillance alimentaire. L’ablation de la Sonde vésicale sera prescrite à J2 ou J3 dès que l'alimentation est bien tolérée. L'ablation du redon est en général possible à J4 en fonction de la quantité et de l'aspect du liquide recueilli. Les perfusions sont arrêtées 5 à 6 jours après l'opération.

La sortie du patient :

Le patient quitte l'hôpital après 8 à 10 jours d'hospitalisation. Son arrêt de travail est de 1 mois. L'ordonnance du chirurgien comporte des antidouleurs classiques, un traitement anticoagulant injectable (par une infirmière a domicile) et une ordonnance de contrôle biologique (examens standards, coagulation et évaluation nutritionnelle. En plus du rendez vous de contrôle avec le chirurgien, une consultation diététique est organisée 2 a 3 semaines après la sortie pour avoir une évaluation précise de l'alimentation et renouveler les conseils d'équilibre alimentaire.

 

Complications :

Fuite anastomotique : C'est une fuite (défaut d'étanchéité) du montage chirurgical. Elle se traduit par une gêne respiratoire, de la fièvre et un inconfort alimentaire. Il faut le plus souvent réopérer le patient pour laver la péritonite, fermer l'orifice et drainer la zone fragilisée.

Retard à la reprise du transit : L'estomac opéré ne fonctionne pas normalement dans ce cas. Sa motricité propre est perturbée. Cela se traduit par des vomissements et une impossibilité à reprendre l'alimentation.

Pneumopathie : C'est une infection du poumon souvent due à un terrain sous-jacent précaire.

Phlébite : Il s'agit de la formation d'un caillot dans une veine de la jambe. Le risque est alors l'évolution vers une embolie pulmonaire.

Hémorragie :  L'estomac étant très vascularisé, son ablation nécessite de controler beaucoup de vaisseaux. Cette complication survient le plus souvent dans les 48 premières heures. Si elle est modérée, une simple transfusion peut suffire, sinon une reprise chirurgicale s'impose.

Syndrome du petit estomac : L'estomac a une contenance diminuée. Il est nécessaire de fractionner les repas les premiers mois. L'apport protidique doit être maintenu pour éviter la survenue d'une carence protéino-énergétique. Des dosages vitaminiques seront également effectués à la recherche de carences.

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